Table ronde « Qui contrôle l’IA, peut-il être souverain du monde ? »
Ce vendredi 20 mai 2022 nous avons animé une table ronde dans le cadre du festival « IA et souveraineté » organisé par l’association IA Pau – table ronde qui portait sur la place de l’Europe dans le futur de l’Intelligence artificielle.
Qui contrôle l’IA, peut-il être souverain du monde entier ?
L’Intelligence Artificielle (IA) représente aujourd’hui un enjeu majeur pour nos sociétés en raison de ses applications (civiles et militaires) qui peuvent être bénéfiques à l’humanité, mais qui peuvent également représenter des menaces si manipulées et détournées.
En septembre 2020, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, avait déclaré : « Qu’il soit question d’agriculture de précision, de diagnostics médicaux plus fiables ou de conduite autonome sécurisée, l’intelligence artificielle nous ouvrira de nouveaux mondes. Mais ces mondes ont aussi besoin de règles ».
En supposant qu’une régularisation de l’IA soit donc nécessaire, à qui la charge d’écrire de telles règles et sur la base de quelles valeurs ?
Avec la proposition, en avril 2021, d’un premier cadre juridique sur l’IA, l’Union européenne veut affirmer une vision européenne de l’IA basée sur l’éthique et prévenir les risques inhérents à ces technologies par un règlement commun permettant d’éviter certaines dérives.
Utopie ou réalité pour une UE à la traine derrière USA et Chine ? Dans une période où la souveraineté (et peut-être le retard) des États et des pouvoirs publics est mise en discussion par le pouvoir des multinationales et des géants du web, il apparait d’autant plus indispensable une prise de conscience de la part des citoyens et une éducation active (et non passive) aux nouvelles intelligences.
Une table-ronde pour réfléchir à ces thématiques
À l’occasion de la 4ème édition du festival #IAPau, la question « IA & Souveraineté » est abordée selon la perspective d’une branche spécifique de l’IA, celle du traitement automatique du langage naturel (ou Natural Language Processing pour les connaisseurs).
Aujourd’hui il devient de plus en plus facile de générer des textes de manière automatique, d’analyser et de traiter les données linguistiques. Si cela peut être mis à bénéfice de nos éducations et de la sécurité publique, l’IA peut également influencer nos achats, consommations, nos manières de vivre et de nous défendre, nos manières de travailler, étudier, penser, voter (Cambridge Analytica docet).
Sans vouloir forcément récrire le futur, comme Georges Orwell l’avait fait dans son roman 1984, l’exploitation de l’IA devra quand même se faire dans un cadre de confiance permettant citoyens de mieux vivre ensemble collectivement dans le respect des libertés personnelles et d’un niveau de sécurité accepté et acceptable.
RDV sur you tube pour revoir le live de la table ronde !
